You are here

Vio-lence : biographie complète et histoire du groupe culte du thrash metal

Il est de bon ton de réduire Vio-lence à un groupe "parmi d'autres" de la Bay Area. Sauf que ce n'est pas juste faux — c'est l'exact inverse.

13 min
Les instruments
23 September 2025 à 1h44

La raison ? Vio-lence n'est pas un groupe "parmi d'autres". Vio-lence est l'incarnation brute et sans fard de l'essence même du Thrash Metal : une force indomptable, une énergie inégalée, une créativité sans limite, qui a traversé plus de 35 ans de modes et de tendances. Cette force continue d'inspirer des légions entières de musiciens et de fans à travers le monde.

Peu de groupes peuvent se targuer d'avoir autant marqué leur époque que Vio-lence, et encore moins de continuer à le faire aujourd'hui.

Alors, oui, on va se répéter. Mais peu importe. Car on revient toujours au même constat : le Thrash Metal doit tout à ces 5 musiciens.

Il est plus que jamais nécessaire de leur rendre hommage.

Préparez-vous à découvrir (ou redécouvrir) l'un des groupes les plus monumentaux que la planète Metal ait porté.

Vio-lence : L'incarnation brute du Thrash Metal de la Bay Area 🤘

Si quelqu’un ose encore réduire Vio-lence à un simple nom sur une affiche nostalgique, qu’il sache que ce groupe est, soyons clairs, l’incarnation organique de la fureur thrash née dans les tréfonds de la Bay Area. Ce n’est pas qu’une question de riffs acérés ou de batterie en mode déflagration, c’est une onde de choc sonore qui, depuis 1985, continue d’irradier les caves et les coeurs des puristes. Ici, oubliez le folklore aseptisé : la San Francisco underground a accouché d’un monstre trop sauvage pour être dompté par le mainstream ou les tendances fades du metal.

« Vio-lence, c’est comme si l’électricité pure du chaos s’était incarnée en un groupe. Sur scène ou sur vinyle, leur énergie ne se copie pas — elle vous consume ! »

Origines : De Death Penalty à Vio-lence, la genèse d'une légende

Plonger dans l’histoire de Vio-lence, c’est fouiller le terreau incandescent d’une scène qui ne pardonnait rien à la médiocrité. Avant que le nom ne devienne synonyme de tempête auditive, ils sévissaient sous le blaze Death Penalty. En juin 1985 (ce n'est pas anodin : dernière année de lycée pour Phil Demmel !), la mue opère, et Vio-lence voit le jour avec une ambition claire : pulvériser les limites du thrash tel qu’on l’entendait.

Le line-up fondateur est une anomalie géniale : Robb Flynn (guitare), alors jeune prodige à la hargne inégalée ; Phil Demmel (guitare), architecte des riffs taillés au scalpel ; Sean Killian (chant), hurleur unique dont les tirades maniaques sont rapidement devenues cultes ; sans oublier Troy Fua, Dean Dell (basse) et Perry Strickland (batterie), dont le groove implacable forge la colonne vertébrale du chaos organisé version Vio-lence. Entre deux silences gênés par tant de bruit et d’urgence vitale, ces types ont dégainé une première démo qui traîne encore dans certaines pochettes usées par les années…

Leur réputation s’est construite sur des concerts où chaque morceau semblait menacer l’architecture des clubs californiens. La brutalité sincère des premiers lives — je me rappelle avoir lu quelque part que même Exodus enviait leur intensité scénique — a marqué au fer rouge toute une génération. Ce n’est pas anodin si ces pionniers sont aujourd’hui adulés dans tous les cercles qui refusent le thrash édulcoré.

Photo ancienne du groupe Vio-lence – époque démo Bay Area

Ils ne sont pas nés d’un accident mais d’une nécessité : celle d’exprimer sans filtre ni compromis ce que la Californie underground avait de plus rugueux. Pour comprendre cette urgence primale et son impact profond sur le metal mondial, explorez l'histoire complète du Thrash Metal Bay Area.

La discographie monumentale de Vio-lence : Des pépites à collectionner

La discographie de Vio-lence, c’est un manifeste gravé sur vinyle et CD qui ne fait aucun compromis. Soyons clairs : ces albums ne sont pas de simples jalons, ils sont des bornes d’arrêt cardiaque dans l’histoire du thrash metal. Chaque sortie impose sa propre loi sonore, sans jamais céder à la lassitude ou à la redite. Décryptage d’un héritage incassable.

Collection culte de vinyles et CDs Vio-lence

Eternal Nightmare (1988) : Le coup de poing qui a marqué l'histoire

Eternal Nightmare n’est pas qu’un album fondateur : c’est l’impact initial, le crash sonore qui a redéfini ce qu’on pouvait attendre d’un disque de thrash metal. Sorti en 1988 sur MCA/Mechanic Records (ce n’est pas anodin : une major qui s’incline devant un groupe aussi sauvage !), l’album explose par la densité technique de ses riffs et son énergie hallucinée – une brutalité toujours limpide, jamais brouillonne.

Anecdote ? Entre deux silences dans un local répète miteux, il paraît que Robb Flynn aurait littéralement brisé trois cordes… rien qu’en testant le riff d’intro de « Flesh From Bone ». Voilà le niveau d’engagement !

Les morceaux clés d'Eternal Nightmare et leur impact

  • Eternal Nightmare : Titre éponyme et ouverture parfaite, agression rythmique totale, mosh instantané garanti !
  • Serial Killer : D’une efficacité glaçante ; la basse bondit tandis que les guitares virent à la tronçonneuse.
  • Phobophobia : Preuve ultime que Vio-lence maîtrise aussi bien les accélérations furieuses que les descentes en apnée lourdes.
  • Calling in the Coroner : Sean Killian livre ici une prestation vocale malade ; chaque mot semble griffé dans la chair du morceau.
  • T.D.S. (Take It as You Will) : Un groove vicieux, typique du style Perry Strickland – impossible de rester statique.
  • Bodies on Bodies : Hymne live pour headbangers invétérés ; le public ne s’en relève jamais complètement.
  • Flesh from Bone : Le solo final… non mais sérieusement ? On pourrait écrire une thèse là-dessus !

« Eternal Nightmare garde encore aujourd’hui cette fraîcheur brutale, sans sucre ajouté ni artifice. L’essence Bay Area distillée pure. »

Chaque riff signé Flynn/Demmel est injecté d’une violence chirurgicale ; Strickland pulvérise la batterie comme s’il voulait tuer le temps lui-même ; Killian, c’est l’anti-crooner par excellence — chaque syllabe lacère. Ce disque figure encore parmi les références absolues pour quiconque prétend comprendre ce que signifie l’intensité dans le thrash.

Oppressing the Masses (1990) : Une évolution audacieuse et dévastatrice

Sorti en 1990 via Atlantic Records, Oppressing the Masses opère une mue risquée mais décisive : plus groovy par endroits (oui, l’influence hardcore/crossover rôde), mais aucun relâchement dans la violence des attaques instrumentales. La production se raffine sans jamais polir les angles vifs — soyons honnêtes, certains puristes ont crié au sacrilège lors des premières écoutes… avant de ravaler leurs sarcasmes face à la maîtrise affichée.

Des titres comme Upon Their Cross, World in a World ou encore Oppressing the Masses s’imposent avec des breaks ravageurs et des refrains scandés taillés pour retourner n’importe quelle fosse old-school. Les compositions gagnent en complexité structurelle — solos plus étirés, variations rythmiques inattendues — tout en restant ultra-efficaces en live.

Entre deux silences où flotte encore l’écho du premier album, cette galette prouve que Vio-lence refuse toute stagnation : ils expérimentent sans jamais saborder leur ADN. Leur capacité à évoluer tout en restant fidèles à eux-mêmes force un respect rare sur une scène aussi conservatrice ! Pour ceux qui chassent les pépites thrash années 90 notre sélection complète détaille pourquoi cet opus compte parmi les indispensables du genre.

Le retour fracassant : Albums et EPs post-réunion

Après des années d’absence et moult changements internes (mais Sean Killian est toujours là pour scander sa rage…), il aurait été facile pour Vio-lence de sombrer dans l’autoparodie ou le charity concert mollasson. Résultat ? Rien de tout ça !! Leur comeback avec des sorties récentes comme Let The World Burn (2022/2023 selon les éditions) prouve qu’ils ont gardé toutes leurs dents — mieux encore : elles mordent plus fort que jamais ! Et ce n’est pas anodin qu’on retrouve aujourd’hui ces morceaux récents dans les playlists des jeunes fans comme chez les vétérans du pit…

La sortie récente Let The World Burn confirme que Vio-lence n’a rien perdu de sa hargne ni de sa pertinence en 2023 — peu survivent aussi longtemps sans trahir leur essence.

Ils poursuivent avec quelques lives incandescents et rééditions remasterisées cultes, entretenant une flamme collective qu’aucun line-up mouvant ne saurait éteindre. L’esprit originel survit intact — preuve ultime que certains groupes transcendent le temps et la mode quand tout est affaire d’urgence authentique.

L'héritage indélébile de Vio-lence sur la scène Metal

Influence sur le Thrash et le Death Metal moderne

Soyons clairs : toute discussion sérieuse sur l’évolution du thrash et du death metal moderne doit passer par l’étude des déflagrations sonores de Vio-lence. Ce n’est pas un détail d’initié : plusieurs pointures du genre ont puisé leurs racines dans cette façon unique de pulvériser les structures classiques du riffing. Sur la côte Ouest, alors qu’Exodus, Testament et Forbidden Evil affûtaient leurs armes, Vio-lence a injecté une violence rythmique et une urgence vocale carrément inimitables. Leur style, marqué par le chant scandé et fiévreux de Sean Killian et les breaks imprévisibles de Perry Strickland à la batterie, a irrigué toute la scène Bay Area Thrash.

Des groupes comme Death Angel ou même des formations plus extrêmes comme Machine Head (fondée par Robb Flynn, ex-Vio-lence !) revendiquent l’influence directe de morceaux tels que « Serial Killer » ou « Phobophobia ». Il faudrait être aveugle pour ignorer que certains passages de Slayer post-1990 ou les premiers albums de The Haunted empruntent à la mécanique destructrice chère à Demmel/Flynn.

Ce n’est pas anodin non plus si Vio-lence s’est imposé comme trait d’union entre thrash puriste et crossover hardcore. Leur groove furieux parle autant aux fans old-school de S.O.D qu’aux amateurs de blast beats death metal. Des jeunes groupes récents, européens ou américains, samplent encore des bouts entiers d’Eternal Nightmare – parfois sans même s’en rendre compte !

Besoin d’une cartographie complète des groupes marqués au fer Vio-lence ? Jetez un œil à notre dossier sur les groupes mythiques Bay Area.

Vio-lence, un symbole de longévité et de passion

Il y a une vérité qui crève le bitume : la plupart des groupes thrash s’écrasent contre le mur du temps ou se trahissent en tentant d’être « modernes ». Mais pas Vio-lence. La passion viscérale qui anime ce groupe depuis 1985 résiste à tout — changements de label (MCA/Mechanic Records, Atlantic, Metal Blade), embrouilles internes, hiatus interminables… entre deux silences pesants pendant lesquels on croit le groupe enterré, il revient fendre l’acier avec une rage intacte.

Sean Killian a survécu à la maladie grave ; Flynn et Demmel sont partis explorer d’autres territoires mais reviennent ponctuellement électriser la bête ; Strickland ne lâche jamais ses baguettes furieuses. Leur capacité à ressusciter sans artifice ni charity concert est juste stupéfiante !

Leur filiation DIY ne tient pas du folklore mais bien d’un refus obstiné de céder aux concessionnaires du genre. L’énergie brute des premières répétitions reste leur boussole — il suffit d’écouter Let The World Burn pour comprendre qu’ils refusent le vieillissement prématuré du son.

"Vio-lence incarne cette loyauté rare envers les fans et une foi pure dans les vertus corrosives du thrash underground. Entre deux silences où tant sombrent dans l’oubli, leur cri résonne encore – indomptable car sincère !"

Impact durable sur la scène metal Note symbolique
Influence majeure & fidélité absolue 10/10

Au-delà des riffs : Les activités et projets parallèles des membres

Les chemins de Robb Flynn et Phil Demmel : Machine Head et au-delà

Soyons clairs : il serait grotesque de réduire Robb Flynn à son passé chez Vio-lence. Ce riffmaster a fondé Machine Head en 1991, marquant un tournant pour le metal moderne. L’ascension de Machine Head, guidée par Flynn, fait toujours débat dans les cercles les plus pointus du thrash — certains accusent d’opportunisme néo-metal, d’autres saluent la persévérance extrême. Ce n'est pas anodin que Phil Demmel ait rejoint l’aventure en 2002, insufflant aux albums phares comme Through The Ashes of Empires une énergie thrash héritée directement du chaos Bay Area. Pas de demi-mesure : pendant plus de quinze ans, Flynn et Demmel ont porté haut les couleurs d’un metal puissant, refusant la tiédeur ou l’auto-parodie.

Logo du groupe Machine Head

Même si leurs trajectoires ont divergé (Demmel quittant Machine Head en 2018), impossible de nier que leur ADN reste celui du riff acéré et du live incendiaire — le thrash pur jus. Pour comprendre comment ces deux archétypes ont redéfini le genre tout en restant fidèles à leur rage d’origine, plongez dans l’histoire exacte des origines de Machine Head.

Sean Killian : Une voix reconnaissable entre mille & l’activisme musical continu

Impossible d’oublier Sean Killian, dont la voix déchire encore les tympans avec une intensité rare. Entre deux silences et luttes personnelles (il a survécu à une grave maladie), il n’a jamais cessé d’hurler sa vérité sur scène ou en studio. S’il n’a pas multiplié les side-projects tapageurs comme certains comparses, son implication vocale ponctuelle dans divers collectifs underground est notable. Des rumeurs persistantes évoquent des sessions avec V.O.S. (Violent Organization System), mais surtout son apparition remarquée au sein de Dublin Death Patrol — supergroupe réunissant Chuck Billy (Testament) et quelques vétérans Bay Area.

Autres membres & ramifications Bay Area :

  • Troy Fua : Guitare – a traîné ses guêtres dans divers projets locaux obscurs.
  • Dean Dell : Basse – contributions à Defiance et circuits alternatifs.
  • Perry Strickland : Batterie – apparitions sporadiques chez Forbidden Evil ; sessions groove dans l’underground californien.
  • Ray Vegas / Mark Hernandez / Jerry Birr / Eddie Billy : Tous actifs ou intermittents dans la galaxie thrash/hardcore locale ; certains ont flirté avec Defiance ou Forbidden Evil à divers degrés.

« Entre deux silences où tant d’anciens se contenteraient d’une retraite paisible, eux perpétuent la déflagration originelle : passion brute sans vernis. »

Liste sélective des projets parallèles notoires :
- Robb Flynn : Machine Head
- Phil Demmel : Machine Head, participations live chez Slayer & Lamb of God après 2018
- Sean Killian : Vio-lence, collaborations ponctuelles (V.O.S., Dublin Death Patrol...)
- Perry Strickland : Forbidden Evil, multiples jams Bay Area

La flamme Vio-lence, toujours aussi vive

Soyons clairs : réduire Vio-lence à un simple vétéran du Bay Area thrash serait passer à côté d’une évidence. Ce groupe incarne la vitalité la plus pure du thrash metal : indifférent aux modes, défiant le temps, fidèle à une rage et une sincérité que même les années n’ont pas émoussées. Leur discographie – des démos légendaires aux EPs récents – vibre toujours d'une urgence inégalée, capable de rallumer la passion des puristes comme de convertir de nouveaux adeptes.

Vio-lence demeure l’étalon brut du thrash authentique : leur énergie, leur honnêteté et leur résilience sont un phare pour toutes les générations de metalheads.

Explorez ou redécouvrez leurs enregistrements, plongez dans leurs concerts furieux : rien ne remplace l’impact viscéral de cette force indomptable. La flamme Vio-lence n’est pas près de s’éteindre – entre deux silences, elle rugit encore et toujours.

Vio-lence : biographie complète et histoire du groupe culte du thrash metal

Sur le même thème

2020-2025 Media Group. Marque déposée. Tous droits réservés - Mentions