Le 15 mai 1982, Joëlle Mogensen est retrouvée morte dans son appartement parisien. Elle avait 29 ans. En moins d’une décennie, l’iconique chanteuse du groupe "Il était une fois" s’était imposée comme l’une des artistes majeures de sa génération. Joëlle n’était pas qu’une voix. Joëlle n’était pas qu’un visage. Elle était une artiste entière, aux multiples talents et influences. Une locomotive qui a propulsé son groupe parmi les plus grands de la scène musicale française. Et dont le décès prématuré laisse encore un vide béant dans le cœur de tous ceux qui l’ont aimée. Enquête sur une vie romanesque, une carrière fulgurante et une mort tragique.
Joëlle Mogensen : Une icône éphémère du groupe "Il était une fois"
Rarement l'itinéraire d'une voix a débuté sur le tapis feutré de Long Island pour, à peine sortie de l'enfance, heurter l'effervescence des cabarets parisiens. Joëlle Mogensen, née le 3 février 1953 dans l'État de New York, était bien plus qu'une simple expatriée. Elle était la fille d'un diplomate danois et d'une mère au sang mêlé, cosmopolite avant l'heure. Son enfance fut morcelée entre les couloirs feutrés new-yorkais et les hivers cinglants de Copenhague, chaque déménagement enfonçant un peu plus la vérité : cette jeune fille ne tiendrait pas en cage.
La famille s'installe finalement en France alors que Joëlle n'a que seize ans. La scène, elle la rêve déjà, avant même que ses mots ne trouvent leur langue et que ses mélodies ne résonnent dans une chorale. Ses premiers pas artistiques sont timides, presque invisibles ; on y décèle pourtant cette détermination féroce qui fera d'elle une "cabochard". Joëlle fréquente les milieux artistiques parisiens, multiplie les rencontres et s'imprègne du bouillonnement musical de la capitale française des années 60-70.
Étapes clés avant "Il était une fois" :
- Naissance à Long Island (1953)
- Séjour au Danemark durant l'adolescence
- Arrivée à Paris vers 16 ans
- Premiers essais dans des chorales et petites scènes parisiennes
- Rencontres déterminantes avec musiciens et producteurs
La rencontre avec Serge Koolenn et la naissance d'"Il était une fois"
C'est à Saint-Tropez, lieu inattendu pour une révolution musicale discrète, que Joëlle croise le regard bleu acier de Serge Koolenn. Le guitariste est séduit par cette voix rare, ce charisme indomptable qui fait oublier tout le reste. Au-delà de la romance—car il y en eut une—leur alliance artistique donne naissance à Il était une fois en 1971. Richard Dewitte, batteur et compositeur affûté, rejoint très vite ce tandem inattendu.

« Dès sa première note j’ai su qu’on tenait quelque chose d’irrévocable… Joëlle portait le groupe bien plus loin que nos propres ambitions », s’est souvenu Serge Koolenn.
Avec elle, le groupe se hisse parmi les phares des variétés françaises : chaque répétition devient un laboratoire sonore où souffle un vent de liberté rarement toléré par les attachés de presse de l’époque.
Joëlle Mogensen : la "locomotive" du groupe et son rôle artistique
On l'a dite locomotive—et c'est peu dire ! Sur scène comme en studio, Joëlle imprime le tempo : sa voix ample dévore l’espace, impose sa marque sur chaque arrangement. Elle intervient sur le choix des morceaux, refuse les compromis mous proposés par certains producteurs frileux ; elle réclame du brillant mais aussi du sombre. Ce n’est pas qu’une question d’interprétation : il y a chez elle un instinct Jelly Roll Morton pour la mélodie singulière et la rupture inattendue.
L’histoire retiendra qu’aux heures cruciales—tournées épuisantes ou séances nocturnes—c’était toujours elle qui ranime la flamme collective… jusqu’à parfois user ses proches collaborateurs tant elle voulait emmener ce train musical là où personne ne pensait arriver.
Les succès d'"Il était une fois" : l'empreinte vocale de Joëlle Mogensen
"J'ai encore rêvé d'elle" : l'hymne d'une génération
En 1975, "J'ai encore rêvé d'elle" explose sur les ondes, imposant sa mélancolie sans refrain—une audace rare. Impossible de dissocier ce tube de la voix capiteuse et légèrement voilée de Joëlle Mogensen, capable d’incarner en trois minutes à peine toute la fragilité d’un amour insatisfait. La chanson devient le générique intime des années 70 : chaque couplet comme un miroir des hésitations sentimentales qui traversaient une époque où la parole féminine trouvait enfin sa place dans les variétés françaises.
Les raisons du succès sont multiples, bien que rarement analysées avec sérieux par les attachés de presse :
- Un duo vocal unique, Joëlle répondant à Richard Dewitte dans une construction simple mais inédite pour l’époque.
- Absence de refrain, choix risqué qui confère au morceau une tension poétique inhabituelle.
- Paroles universelles où le rêve côtoie la réalité crue, touchant au cœur sans artifice.
- Mélodie en boucle, obsédante mais jamais lassante grâce à l’interprétation nuancée de Joëlle.
- Production soignée, loin des clichés faciles de la variété : arrangements discrets mettant en valeur la voix principale.
« Joëlle donnait à chaque mot un éclat particulier, mêlant douceur et férocité contenue. Sans elle, le titre n'aurait jamais marqué autant de gens aussi différemment », analyse aujourd'hui un critique musical spécialiste des années 70.
Exploration de la discographie : albums et singles marquants
Le groupe "Il était une fois" ne se réduit pas à un seul tube. Les albums s’enchaînent avec une constance vocale étonnante :
- 1972 — Il était une fois (premier album éponyme)
- 1974 — Les Filles du mercredi
- 1975 — Il était une fois (deuxième album éponyme)
- 1977 — Pomme
- 1978 — Tourne la page
Du côté des singles, outre "J'ai encore rêvé d'elle", plusieurs titres témoignent du spectre large de Joëlle Mogensen :
- "Que fais-tu ce soir après dîner ?"
- "Viens faire un tour sous la pluie"
- "Les filles du mercredi"
- "C'était l'année dernière"

Année | Album / Single | Particularité |
---|---|---|
1972 | Il était une fois (album) | Premier opus |
1973 | Que fais-tu ce soir après dîner ? (single) | Hit en radios |
1974 | Les Filles du mercredi (album) | Consécration artistique |
1975 | J'ai encore rêvé d'elle (single) | Phénomène générationnel |
1977 | Pomme (album) | Virage plus pop |
1978 | Tourne la page (album/single) | Derniers feux avant séparation |
Les tournées et la scène : la connexion avec le public
Sur scène, Joëlle n’a rien d’une interprète mécanique des variétés. Son magnétisme est perceptible même dans les salles les plus froides. À l’Olympia ou lors des interminables tournées provinciales, elle impose son tempo—parfois contre le rythme même du groupe ! Anecdote peu connue : lors d’une soirée tendue à l'Olympia, après une tension en coulisses, c'est elle qui a relancé le concert avec un medley improvisé, surprenant un attaché de presse médusé. Elle cherchait constamment le contact visuel avec ses fans ; certains se souviennent encore de ce regard doux mais tranchant croisant la lumière des projecteurs.
Éléments clés d’une performance live avec Joëlle Mogensen :
- Charisme physique immédiat : démarche assurée, micro agrippé comme un foulard fétiche ;
- Voix toujours juste même dans l’émotion brute,
- Adresse directe au public entre deux morceaux,
- Capacité à transformer un simple concert en moment suspendu—expérience quasi chorale partagée par tous,
- Énergie imprévisible rendant chaque date différente… parfois déroutante même pour ses musiciens !
L'influence de Joëlle Mogensen sur le son et l'identité du groupe "Il était une fois"
Si certains pensent que les variétés sont synonymes de superficialité, ils n’ont jamais pris le temps d’écouter comment Joëlle imprègne chaque note d’une gravité cachée. Sans sa tessiture chaude et ses inflexions jazz héritées des standards Jelly Roll Morton, il ne resterait qu’un squelette sonore fragile. Son accent américain par endroits offre au groupe cette étrangeté familière qui fait toute leur identité dès les premières mesures : impossible d’imaginer ces titres portés par une autre voix !
"Impossible pour Il était une fois d’exister sans l’empreinte vocale inimitable de Joëlle Mogensen : tout y passait – sensibilité cabocharde, souffle lyrique et capacité à tordre le formatage des variétés françaises."
Vie privée, influences et inspirations de Joëlle Mogensen
Entre vie d'artiste et vie personnelle : les défis
Joëlle Mogensen a très vite compris le prix cruel de la notoriété. En dehors des projecteurs, elle cultivait une discrétion presque maladive, fuyant mondanités et confessions tapageuses. Les tournées épuisantes et la pression constante d’être l’âme du groupe ont mis à rude épreuve ses équilibres les plus intimes. Peu de gens savent que, malgré sa jeunesse éclatante, elle s’efforçait de préserver un cercle familial restreint autour de ses enfants – Dominique, Natasia, Katja ou Riquet –, avec lesquels elle tentait de recréer un cocon à l’abri des rumeurs.

Ni épouse docile ni mère archétypale, Joëlle refusait les assignations faciles : sa volonté d’autonomie passait par des séparations douloureuses et des amitiés parfois érodées par l’incompréhension. À chaque fin de concert, c’est souvent dans le silence qu’elle se réfugiait—un luxe rare pour une voix si sollicitée par les médias.
Les collaborations et les rencontres marquantes (Michel Polnareff, Johnny Hallyday, Mick Jagger...)
- Michel Polnareff (admiratrice affichée, échanges lors d’émissions télé)
- Johnny Hallyday (croisée lors d’enregistrements studios chez Pathé-Marconi)
- Joe Dassin (soirées communes chez Thierry Sabine)
- Mick Jagger (moment furtif mais décisif lors d’un after parisien)
- Thierry Sabine (grand ami du cercle privé)
- Gilbert Einaudi (collaborateur dans la production musicale)
Les archives évoquent peu de collaborations officielles : c’est pourtant dans ce réseau d’influences croisées que Joëlle aiguisera sa curiosité artistique et son tempérament cabochard.
Les influences musicales : de Bob Dylan aux rythmes exotiques
Dès l’adolescence, Joëlle développe une passion marquée pour Bob Dylan – elle intègre à son répertoire nombre de titres folk en anglais puis en danois, avant même la période Il était une fois. Ce sont aussi les musiques entendues au fil des déplacements familiaux—standards jazz américains hérités du Jelly Roll Morton ou mélopées scandinaves—qui enrichiront ses harmonies vocales. En studio comme sur scène, on décèle ce goût pour un syncrétisme rare : guitares folk balançant entre chanson française classique et rythmes exotiques glanés aux quatre coins du globe.
Mon avis critique sur ses influences musicales :
La plupart des journalistes se contentent d’évoquer la couleur internationale ou « pop-folk » du groupe : c’est occulter combien chez Joëlle chaque inspiration étrangère devenait un prétexte à inventer autre chose. Son timbre reflète autant le spleen urbain new-yorkais que le balancement chaloupé découvert lors de séjours familiaux au Danemark. Cette curiosité inextinguible troue littéralement l’épaisseur mollassonne habituelle des variétés françaises.
Le "foulard" de Mick Jagger : anecdote symbolique
Lors d’une soirée privée après un concert donné à Paris vers 1976, Joëlle aperçoit Mick Jagger entouré d’un essaim d’admirateurs. À contre-courant du vacarme ambiant, elle ose lui adresser quelques mots sur les liens entre rock anglais et chanson française ; amusé par son audace très « Jelly Roll », Jagger retire alors son foulard écarlate pour le nouer autour du micro que Joëlle utilisera sur scène le lendemain. Ce geste discret mais lourd de sens témoignera longtemps du respect mutuel entre deux artistes à l’instinct scénique hors norme.
La fin d'une étoile : le décès prématuré de Joëlle Mogensen
Les circonstances troubles de son décès : "œdème pulmonaire"

Le samedi 15 mai 1982, le monde de la musique française perd brutalement l’une de ses voix les plus singulières. Joëlle Mogensen est retrouvée sans vie à son domicile parisien, à seulement 29 ans, terrassée par un œdème pulmonaire. Les circonstances exactes alimentent, dès le premier jour, une rumeur persistante et un malaise collectif. L’autopsie conclut officiellement à cet œdème aigu du poumon—mais le flou demeure sur les causes réelles et la rapidité de la dégradation.
Un œdème pulmonaire correspond à une accumulation anormale de liquide dans les alvéoles pulmonaires, empêchant l’oxygénation correcte du sang. Cela peut survenir brutalement lors d’une pathologie cardiaque sous-jacente (malformation ignorée par elle-même selon des proches), d'infections mal soignées ou encore par des épisodes aigus d’épuisement physique—ce qui n’est guère étonnant au regard du rythme effréné que subissait Joëlle sur la dernière période.
Si certains ont évoqué des excès ou des addictions comme facteurs aggravants, rien ne permet d’étayer ces versions sensationnalistes. La vérité médicale s’impose : c’est bien l’arrêt fatal provoqué par l’œdème qui emporte la chanteuse dans une quasi-indifférence administrative.
L'après "Il était une fois" : une période difficile pour Joëlle
La séparation du groupe en 1979 laisse Joëlle démunie devant un vide existentiel peu raconté par les médias :
- Isolement progressif après la fin d’"Il était une fois"
- Tentatives de retour avec des projets solos sous le titre "Joëlle tout court"
- Pertes de repères artistiques, absence de management solide
- Désarroi face à l’échec commercial, plongée dans une tristesse tenace
- Difficultés personnelles aggravées (deuils intimes, ruptures)
D’après plusieurs témoignages, cette période voit s’accumuler les échecs et les malentendus professionnels. Sa volonté farouche de contrôler tout aspect artistique freine paradoxalement ses nouvelles rencontres musicales.
La médiatisation et les hommages suite à sa disparition
À l’annonce de sa mort, la presse—tardive à saluer son talent hors norme—multiplie néanmoins éditoriaux et rétrospectives. Quelques hommages marquants :
- Serge Koolenn et Richard Dewitte expriment publiquement leur douleur et rappellent combien sa force tirait le groupe vers le haut ;
- Des artistes majeurs des variétés françaises (Michel Berger, Véronique Sanson) saluent son héritage vocal unique ;
- Émissions spéciales à la télévision française dans les semaines suivant sa disparition ;
- Messages privés ou lettres ouvertes d’admirateurs notoires tels que Michel Polnareff ou France Gall.
L’émotion populaire révèle soudain ce que beaucoup avaient minimisé pendant sa vie : Joëlle avait remué quelque chose d’indélébile chez un public large, bien au-delà des seuls fans nostalgiques.
Les causes de sa mort dévoilées : un regard lucide sur le tragique
L’autopsie conclut officiellement à un œdème aigu du poumon mais plusieurs zones d’ombre persistent. Certains proches évoquent a posteriori une malformation cardiaque jamais diagnostiquée ; d'autres insistent sur la fragilité chronique dont elle se plaignait ces derniers mois (bronchite mal soignée selon sa sœur). Des rumeurs sur la drogue ou l’alcool circulent mais restent sans fondement réel ni preuve tangible.
Mon avis critique : Fragilité sous pression constante
Ce qu’il faut surtout retenir n’est pas tant le mystère médical que l’extrême fragilité inhérente à ce métier ultra-exposé. Subir pression médiatique, fatigues accumulées par les tournées et manque de soutien psychologique peut suffire à précipiter un corps déjà vulnérable vers la sortie. Dans cette histoire-là – comme trop souvent – il y a eu beaucoup plus d’aveuglement collectif que de fatalité inévitable.
L'héritage de Joëlle Mogensen et du groupe "Il était une fois"
La postérité du groupe et la pérennité de leurs chansons iconiques
Aujourd'hui encore, les morceaux d’Il était une fois échappent à l’érosion du temps. On les retrouve dans des playlists de plateformes majeures, sur les ondes FM ou en fond sonore lors d’émissions télé rétro. Les compilations dites « indispensables » et les hommages réguliers entretiennent cet héritage : il suffit d’écouter un medley pour comprendre que « J’ai encore rêvé d’elle » n’a rien perdu de sa force d’évocation. Comparés à d’autres groupes des années 70 (Martin Circus, Triangle…), ils imposent une intensité émotionnelle plus immédiate, moins plombante que certains contemporains, plus sincère qu’une variété formatée.
Raisons de leur longévité :
- Chansons immédiatement reconnaissables, portées par la voix singulière de Joëlle ;
- Textes accessibles mais jamais mièvres, touchant à l’intime universel;
- Diffusion continue en radio et événements musicaux nostalgiques ;
- Arrangements soignés mêlant modernité pop et tradition française ;
- Capacité à rassembler plusieurs générations, ce qui est rare pour un groupe estampillé variétés.
Joëlle Mogensen : une artiste inoubliable dans la mémoire collective
Si l’on tend l’oreille aux discussions entre passionnés ou fans occasionnels, la figure de Joëlle Mogensen revient sans cesse comme une absence criante. Les critiques sérieux évoquent son timbre comme celui d’une « Jelly Roll » de la chanson française : imprévisible, inventive, implacable. Son nom s’est transformé en synonyme de sensibilité cabocharde et d’inflexions jazz jamais égalées dans le paysage hexagonal. Sa disparition prématurée n’a fait qu’amplifier le phénomène.
Évaluation de son influence : 🌟🌟🌟🌟🌟 /5
L'impact sur la musique française des années 70 et au-delà

L’apport du groupe – et surtout celui de Joëlle – se mesure à leur façon de dynamiter les codes ronronnants des variétés seventies. Leur présence médiatique, leur refus des compromis stériles et leur énergie scénique ont inspiré toute une génération de jeunes artistes français.
Contributions notables :
- Introduction d’un souffle anglo-saxon dans la variété;
- Mise en avant du duo vocal mixte,
- Émancipation féminine sur scène (Joëlle chef d’orchestre assumée),
- Tournées marathons qui ont ouvert la voie à une nouvelle gestion des groupes pop français,
- Expérimentations harmoniques osées pour l’époque.
"Joëlle tout court" : un regard sur sa carrière solo naissante
Le projet « Joëlle tout court », amorcé après la séparation du groupe, reste injustement sous-estimé. Sorti en 1980 chez Barclay, cet unique album solo marque cependant une vraie volonté de mutation artistique. À travers des titres comme « Aime-moi », « Homme impossible » ou « MEKS », on décèle une orientation plus personnelle, des sonorités modernes et un chant plus nuancé encore.
Caractéristiques du projet 'Joëlle tout court' :
- Textes autobiographiques, loin des concessions habituelles,
- Arrangements dépouillés mettant sa voix crue au centre,
- Tentative assumée de se réinventer hors des codes imposés par les maisons de disques,
- Choix esthétique audacieux – production parfois jugée trop avant-gardiste pour l’époque,
- Préfiguration d’une carrière solo prometteuse… brutalement interrompue par le sort.
Il serait naïf de voir dans cette trajectoire brisée autre chose qu’un immense gâchis collectif : Joëlle aurait pu renouveler tout un pan de la chanson hexagonale si elle avait eu le temps…
La voix qui résonne encore

On croit parfois que le temps efface tout. Mais il est des voix — de celles qui, comme un œdème pulmonaire, vous saisissent à la gorge — qui refusent de s’effacer, obstinément. Joëlle Mogensen n’a jamais été qu’une étoile filante : elle est une vibration persistante, ancrée dans les mémoires et les playlists des nostalgiques.
Son énergie magnétique sur scène, sa tessiture inimitable au timbre presque Jelly Roll, ce refus des compromis mous… Tout cela continue de défier la poussière et l’oubli. Les chansons d’Il était une fois — bien plus que de simples variétés — conservent une fraîcheur poignante et une sincérité qui traversent les générations sans jamais perdre leur éclat.
Laissez-vous surprendre : (re)découvrez « J’ai encore rêvé d’elle » ou « Que fais-tu ce soir après dîner ? », goûtez l’émotion brute d’une artiste qui a inscrit durablement quelques notes d’éternité dans le patrimoine musical français.
Points clés à retenir sur l'héritage de Joëlle Mogensen :
- Voix singulière et énergie scénique unique
- Refus du formatage et créativité audacieuse
- Chansons intemporelles toujours écoutées aujourd’hui
- Influence majeure sur la musique française des années 70… et bien au-delà !