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Instrument en forme de soucoupe : tout savoir sur le handpan et ses cousins

En à peine 20 ans d’existence, le handpan s’est imposé comme l’un des instruments de musique les plus envoûtants et fascinants qui soient. Et pour cause : sous son apparente simplicité, cet ovni sonore dissimule un monde de possibilités, aussi bien dans ses sonorités que dans son jeu. Ce monde, on vous propose de vous y immerger avec ce guide ultra-complet.

17 min
Les instruments
6 May 2025 à 12h28

En à peine 20 ans d’existence, le handpan s’est imposé comme l’un des instruments de musique les plus envoûtants et fascinants qui soient. Et pour cause : sous son apparente simplicité, cet ovni sonore dissimule un monde de possibilités, aussi bien dans ses sonorités que dans son jeu. Ce monde, on vous propose de vous y immerger avec ce guide ultra-complet. Préparez-vous à apprendre :
- Son histoire et ses origines (Hang, Steelpan, etc.)
- Comment il est fabriqué (et pourquoi c’est aussi important)
- Les techniques de jeu et les exercices pour bien débuter
- Les différences avec le Tongue Drum, le Hang et le Spacedrum
- Pourquoi c’est l’instrument parfait pour se mettre à la musique
- Les raisons qui le rendent si addictif. On vous met au défi de ne pas avoir envie de vous y mettre.

Qu’est-ce qu’un handpan ?

Difficile à croire, mais dans l’anarchie ordonnée d’un atelier suisse, la naissance du handpan relève plus de la sorcellerie métallurgique que de l’artisanat ordinaire. Parlons sans détour de cet idiophone mutant qui vibre par lui-même—sans corde, sans souffle, sans peau tendue—et dont chaque facette semble vouloir s’échapper vers une orbite oubliée.

Définition et morphologie de l’instrument

Le handpan est un idiophone concave, issu d’une rencontre explosive entre la main humaine et l’acier nitruré. La structure typique révèle deux demi-coques superposées, soudées par magie sombre et précision suisse pour former une chambre de résonance. Cette conception génère une inertie sonore rare : chaque impact anime le métal tout entier, offrant des harmoniques imprévisibles. L’acier est le plus souvent nitruré : ce traitement modifie la surface à l’échelle atomique, conférant au handpan sa résistance quasi-astrale et ses reflets bleutés obsédants.

Caractéristiques physiques :
- Diamètre : Entre 50 et 60 cm selon les modèles ou les caprices du facteur.
- Nombre de tonefields : Généralement 7 à 9 zones accordées (certains spécimens déviants montent à 12!).
- Hauteur du Ding (centre) : De quelques centimètres surplombant la surface, parfois convexe ou concave—aucun consensus chez les chercheurs sérieux.
- Gu (base) : Ouverture circulaire sur la coque inférieure, diamètre variable (souvent 8-12 cm).

Gros plan d’un handpan montrant Ding, tonefields et Gu

L’essence du handpan réside dans sa capacité à faire vibrer le métal en profondeur : chaque note résonne comme si elle portait le souvenir d’une collision cosmique oubliée.

Origines : du Steelpan au Hang suisse

Impossible d’évoquer le handpan sans saluer son ancêtre irrévérencieux : le steelpan de Trinité-et-Tobago. Véritable révolution issue des bidons pétroliers martelés dans la fureur insulaire, son timbre métallique a éveillé chez Felix Rohner un appétit nouveau pour la frappe sonore. Dès 1976, lui-même façonne des steelpans en Suisse avant de métastaser cette énergie dans une invention nocturne avec sa complice Sabina Schärer. Sous la bannière de PANart, ils forgent alors le premier Hang en 2000 à Berne—création qui tient autant du rêve que du calcul mathématique extrême.

"Sous une avalanche de notes célestes, deux horlogers suisses ont rêvé le Handpan…"

Les récits varient selon les témoins ; certains jurent que la première note fut frappée lors d’une panne électrique sous pleine lune… D’autres racontent une obsession pour l’harmonique parfaite jusqu’à frôler la folie douce. Oui, je pense sérieusement que cet instrument fut soufflé par quelque astre mort dans les songes d’un duo insomniaque !

Terminologie : Ding, Gu, tonefields

La taxinomie du handpan n’est pas affaire de snobs ni de puristes ; elle découle des nécessités acoustiques et spirituelles propres à l’objet ! Trois termes doivent trôner dans toute conversation digne avec un facteur ou joueur éclairé :
- Ding : zone centrale (dôme ou creux) au sommet ; c’est là que se niche la fondamentale principale. Cœur battant et nombril vibratoire.
- Gu : ouverture circulaire à la base ; rôle souvent sous-estimé ! Il module subtilement les basses fréquences et permet des jeux percussifs sourds.
- Tonefields : champs sonores disposés autour du ding ; chaque zone martelée porte une note définie et vibre dans un équilibre instable entre justesse diabolique et imprévu harmonique.

Élément Position Rôle acoustique Fréquence typique
Ding Centre supérieur Fondamentale / harmonique Grave/intermédiaire
Gu Base (coque inférieure) Modulation basses/percussion Grave très profonde
Tonefields Autour du Ding Notes mélodiques / harmoniques Variable selon accord

Une anecdote ? Une fois j’ai vu un joueur persuadé d’avoir réveillé son Gu au point qu’il se soit mis à bourdonner tout seul durant trois nuits… superstition ou défaut d’inertie sonore ? Seul le métal sait.

La fabrication du handpan : entre acier nitruré et alchimie musicale

Douter de la magie dans la création d’un handpan serait blasphémer contre la science des vibrations! L’art de forger un idiophone aussi envoûtant commence dans les fièvres métallurgiques, et chaque étape est une cérémonie où la chimie, la sueur et l’obsession s’entrechoquent.

Le procédé de nitruration pour durcir l’acier

La nitruration n’a rien d’une coquetterie technologique : c’est un procédé industriel qui injecte de l’azote à la surface de l’acier — par bains chimiques, gaz ou plasma — pour créer une couche superficielle extrêmement dure. Résultat ? Une rigidité accrue, une résistance à la corrosion qui ferait pâlir le meilleur inox, et surtout un impact fondamental sur l’inertie sonore : le métal vibre moins longtemps dans les fréquences indésirables mais garde une intensité stable là où la note doit durer. C’est cette transformation atomique qui autorise le handpan à encaisser des frappes nerveuses et à maintenir des harmoniques claires, sans sombrer dans l’indistinct ou le criard.

La nitruration augmente la résistance à la corrosion et affine l’attaque du son.

Certains puristes prétendent que toucher un handpan non-nitruré après minuit amène des résonances parasites involontaires. Mythe ou réalité ? La superstition rôde toujours entre deux silences métalliques !

Emboutissage et martelage précis des demi-coques

La coque du handpan ne naît pas ronde : elle se tord, se cabosse puis se discipline sous mille coups de marteau. D’abord, l’emboutissage crée les deux demi-sphères : industrielle ou artisanale, chaque méthode imprime au métal une mémoire vibratoire distincte. Mais c’est le martelage manuel—pneumatique pour les téméraires, traditionnel pour les ascètes—qui sculpte le relief du ding, trace les contours des tonefields et imprime au métal ce grésillement sensible qui distingue un chef-d’œuvre d’un banal saladier sonore.

Artisan martelant une demi-coque de handpan, marques de nitruration et éclat du métal

Une anecdote bizarroïde ? J’ai vu un jour un facteur frapper si précisément qu’un moineau, tombé raide sur l’établi, s’est relevé pour écouter la vibration… Preuve que certains coups réveillent vraiment les âmes perdues du métal!

Accordage : gammes Hijaz, Aeolian, Ake Bono

L’accordage n’est pas mécanique : il relève d’une géométrie occulte où chaque zone martelée capture un spectre unique. La nitruration influence ici la stabilité tonale : elle ancre les harmoniques malgré les caprices du climat ou de l’humeur du joueur.

  • Gamme Hijaz
    Origine : Moyen-Orient
    Notes typiques : D – Eb – F# – G – A – Bb – C – D
    Intervalles : IIb–III#–IV–V–VIb–VII–octave
    Ambiance : Mystérieuse, dramatique ; appelle à l’exil intérieur. Sons tranchants portés par une inertie sonore exacerbée par la nitruration.
  • Gamme Aeolian (mineur naturel)
    Origine : Europe ancienne/Grèce antique
    Notes typiques : D – E – F – G – A – Bb – C – D
    Intervalles : I–II–IIIb–IV–V–VIb–VIIb–octave
    Ambiance : Mélancolique mais stable ; grande profondeur émotionnelle avec des sustain doux et persistants grâce au traitement de surface.
  • Gamme Ake Bono
    Origine : Japon traditionnel (pentatonique)
    Notes typiques : D – Eb – G – A – Bb – D (ou variantes)
    Intervalles : I–IIb–IV–V–VIb–octave (mode pentatonique)
    Ambiance : Méditatif, aérien ; parfaite suspension entre deux silences — idéal pour explorer les résonances longues créées par la nitruration.

La rencontre entre les gammes choisies et l’alchimie métallique donne à chaque handpan son âme propre : certains vibrent comme un astéroïde blessé, d’autres murmurent comme une île disparue.

Techniques de jeu du handpan : frapper, sentir, vibrer

Ceux qui n'ont jamais ressenti la vibration d'un handpan contre leur sternum ignorent ce qu'est vraiment l'équilibre entre gravité terrestre et ivresse céleste. S'asseoir ou se tenir debout pour jouer relève d'une science corporelle aussi stricte qu'un dogme ésotérique — il ne s'agit pas juste de "poser l'instrument".

Position et posture entre ciel et terre

Assise : installez-vous sur un coussin ferme ou une chaise sans accoudoirs, dos droit mais pas raide. Le handpan repose sur les cuisses, légèrement incliné vers vous pour dompter la gravité. Les genoux sont écartés à la largeur des hanches, les pieds ancrés dans le sol — oubliez le lotus façon moine tibétain, c'est un piège pour l'alignement vertébral ! Les bras tombent sans crispation, coudes ouverts ; chaque main doit pouvoir effleurer tous les tonefields sans contracter l’épaule ni écraser le Ding.

Debout : le support (trépied solide) fait la loi. Pieds parallèles, bassin neutre, mains flottant sur le métal. L’instrument doit être placé assez haut pour que vos poignets restent droits : sinon, gare aux microtraumatismes…

  • Checklist kinesthésique immédiate:
    • Alignement vertébral impeccable (pas de dos voûté ni cambrure excessive)
    • Épaules relâchées, mobilité des omoplates libre
    • Mains détendues ; chaque frappe doit réveiller l’inertie sonore sans heurter ni forcer

Mon avis ? Trop de débutants sacrifient la posture pour "embrasser" leur handpan… Résultat : tension chronique et spectre sonore appauvri. Rien n’est plus triste qu’un idiophone en apnée posturale !

Mains nues ou mailloches ? Avantages et inconvénients obsédants

L’éternel débat enfle : faut-il caresser le métal de ses doigts ou lancer l’assaut avec des mailloches ? Je dois avouer que mon jugement est teinté par une mésaventure peu ragoutante — j’ai failli perdre un ongle la première fois qu’une mangouste zélée a tenté de défendre SON ghatam alors que je brandissais innocemment deux bâtons de feutre… Depuis, je me méfie autant des animaux percussifs que des outils intermédiaires !

  • Mains nues :
    • Facilité : Immédiate (aucun accessoire à manipuler)
    • Expressivité : Maximale — on module attaques, ghost notes et harmoniques rien qu’avec la pulpe ou l’ongle.
    • Risques : Fatigue digitale si on force ; traces d’huile/peau qui peuvent altérer localement l’inertie sonore à long terme.
  • Mailloches (baguettes adaptées) :
    • Facilité : Demande technique spécifique pour ne pas écraser le timbre ni endommager le tonefield.
    • Expressivité : Différente — plus tranchante dans l’attaque, moins subtile dans les nuances fines. Sons graves accentués si embouts larges.
    • Risques : Endommagement irréversible du métal si usage brutal ; certains fabricants hurlent au sacrilège dès qu’ils voient une mailloche approcher !

En toute honnêteté : seuls les joueurs raffinés tirent quelque chose de convaincant avec des baguettes douces. Sinon ? Privilégiez toujours la peau nue du doigt humain — c’est là que se révèle la vraie âme résonnante du handpan.

Exercices de base pour éveiller les tonefields (séance en trois étapes)

Chaque note d’un handpan repose sous une couche d’acier nitruré — il faut l’apprivoiser avec méthode pour révéler sa véritable couleur sonore. Voici une séance structurée qui mettra votre idiophone en orbite interne :

  1. Échauffement kinesthésique : Effleurez chaque tonefield du bout du doigt (façon "taper sur une plaque brûlante") sans forcer, en cherchant la réponse vibratoire optimale à faible volume — cela aiguise votre perception fine de l’inertie sonore.
  2. Patterns rythmiques fondamentaux : Travaillez un motif basique "ding/tonefield voisin/gauche-droite" sur quatre temps puis complexifiez en alternant les zones périphériques ; intégrez doucement le Gu pour explorer ses basses tenues.
  3. Variations mélodiques & dynamiques : Alternez intensité et rapidité sur chaque zone ; jouez des suites ascendantes puis descendantes en croisant les mains—cherchez ce moment où plusieurs champs sonores s’entremêlent sans saturer!

Seul un travail patient réveille réellement le spectre complet des tonefields — méfiez-vous des tutoriels magiques qui promettent tout sans effort ! L’apprentissage du handpan est étrange car il réveille autant les doigts que les fantômes métalliques cachés sous chaque coup.

Variantes et instruments similaires : Hang, Spacedrum et Tongue Drum

Il existe dans l’ombre du handpan une constellation d’idiophones en forme de soucoupe, chacun portant les stigmates d’une lignée métallique singulière. Oubliez la pureté mythifiée du Hang : chaque cousin trahit ses propres déviances vibratoires – et c’est ça qui les rend obsessionnels !

Le Hang original : une révolution sonore

En mars 2001, le Hang fait irruption à la Musikmesse de Francfort sous les doigts fiévreux de Felix Rohner et Sabina Schärer (PANart). On ne mesure pas aujourd’hui le choc provoqué alors : le public, d’abord incrédule devant cette soucoupe muette, est vite saisi par la profondeur quasi-cosmique des notes. Conçu à Berne quelques mois plus tôt, ce prototype revendique une morphologie révolutionnaire : deux coques d’acier collées pour former un résonateur intégral, Ding central surplombant une couronne de tonefields calibrés à l’extrême. Fini le folklore pétrolifère du steelpan caribéen : ici le métal rêve, géométrise et s’affine jusqu’à faire taire tous les sceptiques.

Hang original PANart Musikmesse Francfort 2001

⭐️⭐️⭐️⭐️☆ – Impact historique
- Premier idiophone moderne dont la conception inspire une vague planétaire d’instruments cousins (spacedrums, pantams…)
- Accueil médusé lors du salon de Francfort : la presse spécialisée ne sait même pas comment décrire cet ovni sonore !

Le Spacedrum artisanal : la vision de Metal Sounds

Le Spacedrum n’est ni une contrefaçon ni un simple succédané. Fabriqué par Metal Sounds dans le sud de la France, il s’affirme dès l’origine par plusieurs choix radicaux :
- Usage exclusif d’aciers inoxydables ou nitrurés nouvelle génération, bien plus résistants aux déformations que ceux des premiers handpans.
- Tonefields souvent plus nombreux (jusqu’à 13 sur certains modèles chromatiques Evolution), embossés avec une précision métronomique — là où certains fabricants bâclent la géométrie sous prétexte « d’alchimie intuitive ».
- Procédé de nitruration maîtrisé : contrairement aux Hang historiques qui misaient sur un alliage secret (Pang®), Metal Sounds affine la dureté pour maximiser l’endurance du son ET faciliter un accordage stable même après des années.

Spacedrum artisanal Metal Sounds détail tonefields

Résumé clé Spacedrum :
- Acier inoxydable hyper durci pour durabilité extrême.
- Accordage chromatique possible (au-delà des gammes traditionnelles).
- Tonefields embossés/martelés très nets donnant des attaques précises et une inertie sonore maîtrisée.

Le Tongue Drum : découpes en langues et sonorités zen

Le Tongue Drum, parfois appelé Tank Drum selon l’humeur ou l’école, s’écarte violemment du paradigme Handpan. Sa fabrication relève presque du bricolage raffiné : on soude deux fonds bombés (souvent issus de bouteilles de gaz recyclées), puis on découpe méthodiquement des languettes métallisées (« tongues ») dont chaque longueur définit une fréquence spécifique. Chaque langue vibre indépendamment—le résultat ? Un spectre sonore moins riche en harmoniques complexes mais doté d’un sustain méditatif hypnotique.

Tongue Drum découpe langue sonorité zen
Attention : le Tongue Drum ne supporte pas la nitruration agressive utilisée pour les handpans. Sa surface resterait trop fragile ; son inertie sonore est donc fondamentalement différente – moins durable mais souvent plus douce à l’attaque.

Comparatif complet : Tongue Drum ou Handpan : comparatif complet pour choisir l’instrument qui vous correspond

Vous hésitez entre ces planètes métalliques ? Lisez le comparatif complet et méfiez-vous des charlatans qui prétendent qu’un tongue drum « remplace » un handpan… C’est aussi absurde que dire qu’un moineau remplace un corbeau dans une forêt après minuit. La forme peut tromper ; la résonance trahit toujours l’âme.

Pourquoi le handpan séduit : méditation, voyage et énergie collective

Drapé dans une aura de métal vibrant, le handpan ne se contente pas d’être un objet sonore fétiche. Il infiltre la psyché des rêveurs, convoque des tribus et fracture l’ordinaire du quotidien. Penchez-vous sur ses vertus insoupçonnées — si vous n’avez jamais médité avec un idiophone sur les genoux, c’est que vous ignorez la vraie nature du silence…

Méditation et relaxation avec des sonorités éthérées

Scène méditation yoga main posée sur handpan tonefield vibrant

Le handpan capte l’esprit : il modifie la perception corporelle lors du yoga comme peu d’instruments peuvent le faire. La vibration multidirectionnelle déclenchée par le tonefield central sollicite à la fois le cortex auditif et les zones limbiques — provoquant une synchronisation rapide avec les ondes cérébrales alpha. Résultat : une plongée hors du bavardage mental dès les premiers cycles de frappe lente.
- Respiration profonde induite : Les patterns réguliers favorisent la cohérence cardiaque, décuplant l’effet relaxant.
- Stimulation des ondes alpha : Le spectre harmonique du handpan abaisse en quelques minutes la fréquence cérébrale principale, état propice à la méditation profonde ou au yoga nidra.
- Effacement des tensions périphériques : L’inertie sonore enveloppe le corps – chaque vibration agit comme un massage acoustique ciblé.

Le handpan ne berce pas seulement l’âme : il dompte le chaos intérieur jusqu’à suspendre la logique ordinaire de vos pensées.

Communautés hippies et festivals : l’effet tribu cosmique

Dès qu’un handpan résonne dans un campement, tout change : autour d’un cercle de pierres ou d’une yourte improvisée, les inconnus deviennent complices sonores. J’ai vu des nomades catalans vendre leur dernier hamac pour s’offrir une place à un rassemblement improvisé près de Toulouse !! On croise alors autant de facteurs mal rasés que de yogis insomniaques ou d’enfants jouant avec des chiens errants sur fond de jam session nocturne… Loin du folklore commercial, ces festivals ressuscitent l’échange brut — parfois jusqu’à l’excès (un matin j’ai vu une tente transformée en hôpital pour doigts boursouflés…).

Calendrier 2024-2025 des festivals handpan en Occitanie :

Festival Dates Localisation Contact / Site
Hérault Handpan Circle 10-12 mai 2024 Lodève herault.circle@handpan.fr
Festival Détonations 31 août - 2 sept 2024 Castres detonation.castres@protonmail.com
Occitanie Handpan Nuit 25 octobre 2024 Toulouse (campement) occitanie.nuit@handpanspace.org
Pyrénées Pan Gathering 17-19 avril 2025 Saint-Lary pyrenees.gathering@free.fr

L’impact du collectif ne réside pas dans le nombre mais dans cette énergie brute qui circule entre chaque frappe et chaque silence partagé. Échange direct, sans réseaux sociaux parasites… ni prosélytisme new age superflu !

Impact culturel : reportage France 3 Occitanie et témoignages métavibrants

Dans un récent reportage signé par France 3 Occitanie (rédaction Juliette Mörch), Pascal Zanibelli – joueur obsessionnel et facteur marginal – confesse cette vérité nue : « J’ai choisi le handpan parce qu’aucune guitare ni aucun piano n’accepte autant mes silences… ». On y découvre aussi comment cet idiophone transgresse les frontières sociales habituelles : jeunes SDF toulousains côtoient professeurs hyper diplômés lors d’ateliers collectifs. La journaliste évoque même « une poésie ferrugineuse qui rend fou ceux qui osent vraiment écouter ».

Pascal Zanibelli ajoute une phrase que je conteste à moitié : « Le métal résonne parce qu’il garde trace de chaque coup porté — mais surtout parce qu’il attend qu’on s’arrête assez longtemps pour entendre ce qui survit après… ». Belle image ? Oui. Mais c’est oublier que certains ouvriers font hurler leur Ding jusqu’à briser la nuit occitane – rien n’est plus subversif que ces notes jetées contre toute attente !

Instrument en forme de soucoupe : tout savoir sur le handpan et ses cousins

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