Après deux ans d'absence, le Hellfest a fait un retour triomphal en 2022. Cette édition n'était pas un simple festival, mais un véritable cri du cœur. Cet article revient sur un événement qui a marqué l'histoire du festival et de la scène metal.
Le Hellfest 2022 n'était pas seulement une édition exceptionnelle. Ce n'était pas uniquement le plus grand festival de metal jamais organisé sur Terre. Cette année-là, le festival de Clisson a donné naissance à un événement marquant pour le festival, la scène metal, et la musique en général.
Deux ans après l'annulation de l'édition 2020, le festival de musiques extrêmes de Clisson a signé son grand retour avec une édition monumentale s'étalant sur 7 jours et 2 week-ends. Une véritable odyssée sonore et humaine qui a vu se succéder 362 groupes et artistes devant une foule cumulée de 420 000 festivaliers.
Plus que par ses chiffres impressionnants, le Hellfest 2022 s'est distingué par l'énergie incroyable qui a animé artistes et public. Une force palpable, née des retrouvailles d'une communauté impatiente de se retrouver pour partager une passion commune.
Cette édition n'était pas qu'un festival : c'était une résurrection. Un cri de ralliement transcendant genres et générations. Un "fuck you" retentissant à une période d'isolement forcé.
Nous souhaitons lui rendre hommage avec cet article détaillé.
Vous y découvrirez tout ce qu'il faut savoir sur l'édition la plus légendaire du festival de Clisson :
- Les raisons de son attente exceptionnelle
- Les têtes d'affiche qui ont fait vibrer Clisson
- Les pépites qui ont marqué les esprits
- Les chiffres impressionnants du festival
- L'organisation innovante sur deux week-ends
- Les moments forts qui ont rythmé l'événement
- L'ambiance unique qui y régnait
- Et bien plus encore.
Nous expliquons également pourquoi et comment cette édition a redéfini les codes du festival tel qu'on le connaissait.
Il est probable que vous ne l'ayez pas encore oubliée — et nous vous expliquons pourquoi vous avez raison.
Le Hellfest 2022 : une édition mémorable pour la scène metal 🤘
Soyons clairs : l’attente était plus que palpable, elle était viscérale, ancrée dans chaque fibre de la communauté des Hellbangers, avec cette tension semblable à celle précédant un blast beat dévastateur. Deux ans de silence imposé, deux années à contempler des scènes vides, à ressasser les souvenirs de circle pits et de bières tièdes partagées sur la pelouse quasi-mystique de Clisson.
La résurrection du Hellfest en juin 2022 n’a pas eu besoin d’artifices. Ce fut un cri de ralliement pur et dur, une catharsis métallique collective. Entre deux silences pesants durant la pandémie, ce festival s’est érigé en symbole d’une résistance jubilatoire : “On ne fait pas taire la foule”, comme l’aurait balancé un vétéran croisé au petit matin devant la Warzone, arborant plus de patches que de sommeil.
"C’était plus qu’un retour : c’était comme si tout le monde avait retenu son souffle pendant deux ans pour exploser enfin dans ce wall of death géant… Nous sommes revenus pour vivre, pas simplement pour survivre."
Le Hellfest 2022 en chiffres : dates, lieu et fréquentation
- Dates : Deux week-ends consécutifs – du 17 au 19 juin puis du 23 au 26 juin 2022. Oui, vous avez bien lu : sept jours de tempête sonore !
- Lieu : Toujours à Clisson (Pays de la Loire), promue capitale mondiale du riff pour l’occasion.
- Fréquentation : Plus de 420 000 festivaliers cumulés sur l’ensemble des deux week-ends – une véritable marée humaine compacte et exaltée, dépassant tous les records européens pour un event metal.
Résumé clé :
Dates phares : 17-19 & 23-26 juin 2022 | Lieu : Clisson | Fréquentation record : plus de 420 000 hellbangers !
Une organisation inédite : les deux week-ends qui ont tout changé
Ce n’est pas anodin. Déployer le Hellfest sur deux week-ends consécutifs relevait autant du pari fou que du manifeste expérimental. Les organisateurs ont transformé une contrainte post-covid en laboratoire vivant : sept jours, plus de 350 groupes, une saturation sensorielle jamais vue.
Certains râlent encore sur la fatigue extrême (perso, j’ai croisé un metalleux dormant debout sous un drapeau Gojira le dimanche matin…), mais le gain est immense : diversité extrême de programmation, expérience renouvelée chaque jour. La lassitude ? Elle n’a trouvé place qu’entre deux breakdowns furieux.
Anecdote véridique ou presque : j’ai vu des festivaliers perdre toute notion du temps après cinq jours – "on est quel samedi ?", criait un type dans la Valley avant Neurosis. Ce genre d’égarement temporel ne se vit qu’au Hellfest version extended.
Les têtes d'affiche qui ont fait vibrer Clisson : Metallica, Guns N'Roses, Scorpions et autres géants
Voici ceux qui ont transformé Clisson en épicentre mondial du décibel :
- Metallica : Un set massue pour clôturer le marathon ; James Hetfield scande « Hellfest ! » comme s’il tapait dans l’acier.
- Guns N’ Roses : Première fois au Hellfest ; Axl Rose a tenu bon (malgré les pronostics) et Slash a distribué des solos contondants à la pelle.
- Nine Inch Nails : Unique date européenne ; Trent Reznor hypnotise par sa maîtrise quasi clinique du chaos sonore.
- Scorpions : Hymnes intergénérationnels et jubilation partagée devant “Wind of Change”.
- Deftones : Ambiance incandescente portée par Chino Moreno – crowd surfing massif dès le second morceau.
- Ghost : Tobias Forge prêche une messe noire aussi kitsch que fédératrice ; ambiance cabaret sous stroboscopes.
- Gojira : L’orgueil national propulse des blasts telluriques devant une Valley archicomble !
- Deep Purple : Pour l’histoire et les générations ; "Smoke on the Water" repris par toute la plaine.
- Megadeth : Dave Mustaine livre une masterclass thrash pleine d’acidité.
Il est impossible d’évoquer tous ceux qui ont marqué le week-end – mais il est clair que, même entre deux silences ou bières éventées, chaque headliner a laissé sa marque indélébile dans l’âme sonore du festival.
Plongée au cœur de la programmation éclectique du Hellfest 2022 : un univers musical déchaîné 🎸
Les scènes principales : Mainstage 1 & 2, la déferlante des grands noms
Soyons clairs, la puissance sonore émanant des Mainstages du Hellfest 2022 dépassait l’événement classique pour devenir une véritable vague sismique. Mainstage 1 était le bastion du heavy metal grand format. Mainstage 2 accueillait l’alternatif, les expérimentations et parfois même des ovnis inattendus. Quiconque s’est aventuré devant la scène lors des sets de Metallica ou Guns N’ Roses a vite compris : c’est ici que le terme déferlante prend tout son sens.
Quelques groupes marquants – et franchement incontournables :
- Metallica : le rouleau compresseur, riffs martelés, setlist coup de poing.
- Guns N’ Roses : l’énergie glam cradingue retrouvée.
- Nightwish : symphonie épique et pyrotechnie à couper le souffle.
- Scorpions : hymnes générationnels, communion massive.
- Avenged Sevenfold, Within Temptation (mise en avant féminine sur Mainstage 2), et l’apparition toujours furieuse de Airbourne – qui a d’ailleurs balancé une clim sur le public en plein solo, anecdote validée par mes tympans encore sifflants.
L’énergie était infernale. On se perdait rapidement dans un océan compact de corps en fusion, chaque riff lançant une salve d’ondes à travers Clisson. La Mainstage n’était pas qu’un décor : c’était une expérience immersive, où même les sceptiques finissaient par headbanger malgré eux.
La Valley et The Temple : les repaires des sonorités doom, stoner et black metal
Dans le sanctuaire enfumé de La Valley et l’antre ténébreux de The Temple, on effleurait la face cachée du Hellfest. Là où les passionnés viennent pour ressentir – plus que pour voir – ce que peut être un concert lorsque chaque note est lourde comme un séisme intérieur.
La Valley – repaire du doom/stoner/psyché – a vu passer des murs sonores signés Electric Wizard, Elder ou encore les locaux d’Abrahma, ouvrant le bal avec leurs volutes toxiques dès les premiers instants. Ici on ne pogote pas : on se laisse écraser sous la masse vibratoire, chaque morceau pesant comme un ciel d’orage avant la tempête.
The Temple – territoire sacré du black metal et dérivés occultes – accueillait quant à elle des rituels menés par Mayhem, Rotting Christ, ou encore les vikings d’Einherjer. Atmosphère plus confinée mais tension extrême : entre deux silences glacés s’élèvaient des blast beats inhumains qui rendaient toute conversation inutile.
L'Altar et la Warzone : les bastions du death, grindcore et hardcore
Passons à l’étage inférieur de la cathédrale extrême : L’Altar (death/grind) & la Warzone (hardcore/punk). Ici, on ne vient pas pour plaire ni séduire ; on vient pour survivre aux hostilités. Entre deux wall of death orchestrés par un public jamais rassasié — mention spéciale aux furieux sets de Napalm Death, Yarotz, ou encore la tornade punk/hardcore permanente soufflée sur la Warzone — l’expérience relevait presque du sport extrême.
Les groupes emblématiques qui ont atomisé ces scènes :
- Napalm Death (grindcore déglingué)
- Neige Morte (noise/black déviant)
- Yarotz (death moderne ravageur)
- Nero Di Marte (post/progressive death inconfortable)
- Et toute une flopée de formations locales venues semer le chaos en ouverture dès midi…
Entre deux breakdowns sauvages ou un circle pit infernal, il fallait garder ses distances sous peine d’y laisser sa dignité (ou une chaussure).
Découvertes marquantes : les pépites underground qui ont marqué l'édition
Ce n’est pas anodin — dans cet océan sonore brûle aussi une soif de découverte farouche. Le Hellfest ne serait pas ce laboratoire vivant sans sa nuée de groupes underground qui retournent parfois plus de têtes qu’un headliner planétaire.
Prenez par exemple certaines révélations passées quasi incognito avant leur passage sur scène :
- HEALTH (indus noise hors gabarit),
- Youth Code (électro-indus animale)
- Des collectifs locaux oscillant entre screamo, sludge expérimental ou punk abrasif…
Ces noms paraissent mineurs aujourd’hui ; demain ils seront peut-être programmés juste avant Helloween (tournée Helloween 2025-2026). C’est dans cet interstice que réside le génie du Hellfest : offrir une chance réelle à ceux qui n’existaient entre deux silences que dans quelques caves enfumées.
Anecdote assassine — au détour d’une nuit blanche passée entre Altar et Warzone j’ai assisté à un bœuf improvisé dans le backline : trois membres de groupes différents, totalement inconnus du grand public mais acclamés là par cinquante irréductibles fans. C’est aussi ça le festival : transformer l’éphémère en inoubliable.
Au-delà de la musique : une immersion totale dans la culture metal au Hellfest 2022 🖤
L’ambiance unique de Clisson : ferveur, camaraderie et sentiment de résurrection
Soyons clairs : aucune autre assemblée humaine n’accueille le cri guttural d’un inconnu par un sourire complice ou une tape dans le dos. Le Hellfest 2022 fut la réactivation soudaine d’un vieux rituel, un rite tribal où chaque festivalier retrouvait sa tribu après deux années de silence aussi pesant qu’un breakdown sludge.
On lit souvent que « la chaleur humaine » du Hellfest est proverbiale, mais cette édition… c’était charnel. En déambulant entre les scènes, on croisait des familles metal multi-générationnelles partageant bières et anecdotes de concerts, des amitiés éphémères forgées à coups de circle pits et des inconnus s’entraidant pour traverser un champ de boue infernal sans y perdre leur Doc Martens. Anecdote ? Un matin, surpris en flagrant délit de solitude devant la Mainstage, je me suis retrouvé embarqué dans un petit déjeuner improvisé par des Finlandais à coups de café (et vodka noire), où seules les langues métal étaient nécessaires pour communiquer. C’est ça l’âme du Hellfest : la communion irréductible.
L’authenticité du Hellfest réside moins dans l’affiche que dans cette impression rare d’appartenir à une société secrète éphémère où chaque headbanger veille sur l’autre.
[Opinion] L’ambiance du Hellfest 2022 ? Une résurrection collective. Jamais je n’avais ressenti un tel niveau d’appartenance. C’est là que prend racine l’idée de « cri de ralliement » – on hurle ensemble parce qu’on a survécu au silence.
Services et aménagements : un soin particulier
Gestion des foules monstrueuses ? Parking temporaire géant (11 000 places) entre Gorges et Mouzillon géré au millimètre. Toilettes et points d’eau déployés en surnombre (un exploit vu la masse), restauration variée – du vegan au triple burger sauce jalapenos – et une sécurité omniprésente mais jamais intrusive. Le camping était organisé comme une mini-ville avec des zones dédiées aux insomniaques ou aux familles (oui, il y avait des enfants en gilet « Baby Metalhead » !). Ce n’est pas anodin : au Hellfest, le confort ne sacrifie ni l’authenticité ni la folie collective. Il est difficile d’en dire autant de nombreux festivals généralistes qui confondent “expérience” avec files interminables devant quelques food trucks épuisés dès 19h…
La "Hell City" : village éphémère, cœur battant du fest
La "Hell City", ce n’est pas juste une extension logistique du site principal – c’est un véritable village alternatif dédié au culte du riff. Entre deux concerts, on se perd volontiers dans ses allées tapissées d’œuvres métalliques monumentales, entre stands de vinyles rares, foodtrucks thématiques (mention spéciale à celui qui servait uniquement des plats au nom inspiré par Motörhead) et échoppes artisanales où tatoueurs old school côtoient forgerons metalheads vendant bijoux en os ou cuir clouté.
Fanfares endiablées improvisent des sets entre deux stands pendant que certains échangent badges collectors ou patches introuvables ailleurs – ici tout est transaction symbolique plutôt que commerce banal.
Moments forts et inattendus : quand le chaos sublime surgit sans prévenir
Des moments suspendus ont jalonné cette édition : Alice Cooper qui retourne la scène avec « Poison », créant une marée humaine déchaînée sous pluie battante ; rencontres improbables dans les backstages ou discussions à minuit sous tentes surchauffées autour d’une bouteille partagée ; ces instants où le planning explose à cause d’un retard mais se mue en occasion rêvée pour découvrir un groupe inconnu qui vous scotche à jamais.
Entre deux silences, il y a eu aussi ces happenings imprévus – comme la fanfare burlesque qui a transformé le cheminement vers The Temple en parade carnavalesque ou ce moment absurde où un type déguisé en dinosaure haranguait la foule devant Scorpions… Personne ne jugeait, tout le monde vivait.
Infos pratiques et billetterie : tout pour revivre ou préparer le Hellfest
Investir dans l'expérience ultime : prix des pass et billetterie
Soyons clairs : décrocher un pass Hellfest, c’est moins une dépense qu’un acte de foi dans la mémoire collective. Pour l’édition 2022, le pass 4 jours s’affichait à 289€ hors frais de location ; les pass journées oscillaient entre 85€ et 105€. Inutile d’hésiter plus de dix minutes : tout est parti en quelques heures seulement – si vous pensiez attendre la veille, autant espérer du blast beat à la radio publique.
Où trouver l’information officielle ?
Les seules sources fiables sont :
- Le site officiel : hellfest.fr
- Les réseaux sociaux officiels : Facebook, Twitter (X), Instagram, Youtube
- Les newsletters dédiées du festival
Rien ne sert de suivre les rumeurs – chaque annonce majeure tombe sur ces canaux, en priorité.
Adaptations post-Covid : un festival en mode résilience
En 2022, aucune restriction sanitaire particulière n’a été imposée par les autorités au Hellfest : le retour à la normalité s’est fait sans pass sanitaire ni jauge réduite. Cependant, la vigilance individuelle restait recommandée.
- Checklist :
- Prendre du gel hydroalcoolique
- Éviter de partager gobelets ou accessoires
- Respecter les espaces personnels (même dans un circle pit... soyons lucides)
- Se tester avant/après si symptômes suspects
Se projeter vers les éditions futures : cap sur 2026 !
Si vous avez raté le coche en 2022 (ou que vous visez la légende à long terme…), sachez-le : le Hellfest revient du 18 au 21 juin 2026 à Clisson. La billetterie ouvrira le 8 juillet prochain sur tickets.hellfest.fr. Chaque édition promet ses lots de surprises – restez branchés sur le site officiel et préparez vos réflexes d’achat éclair…
Pour toutes les informations indispensables concernant l’avenir du festival et ses prochaines éditions, consultez régulièrement notre page dédiée aux futures éditions.
Le Hellfest 2022, une édition inscrite dans les légendes du metal
Soyons clairs : le Hellfest 2022 n’a pas été qu’un simple retour – c’était une renaissance brute. Après deux années de silence, ce festival a claqué la porte du néant avec une force inégalée. Jamais la scène metal européenne n’avait connu un tel déploiement : sept jours, 362 groupes, plus de 420 000 festivaliers, et surtout cette explosion vitale que seul un wall of death collectif pouvait symboliser (données Good Time Webzine et Horns Up).
Organiser deux week-ends consécutifs a bouleversé les cadres habituels et redéfini ce qu’un festival peut être. À Clisson en 2022, la communauté s’est réunie pour hurler ensemble qu’aucune pandémie ne pourrait museler l’énergie de cette musique ni le besoin profond de communion. Chaque groupe a contribué à bâtir un édifice sonore hors norme ; chaque instant vécu sur ces terres résonnera longtemps comme l’écho d’une victoire sur l’effacement. Entre deux silences, le Hellfest est devenu une légende.




