You are here

Chanteurs corses célèbres : les voix inoubliables de la Corse

I Muvrini, Petru Guelfucci, Tino Rossi, A Filetta et bien d’autres : découvrez les chanteurs et groupes corses qui ont marqué l’histoire de la musique insulaire. Et laissez-vous envoûter par 1h de chansons à vous donner des frissons.

15 min
Les instruments
16 July 2025 à 1h47

Chants de révolte ou d’amour, polyphonies à la beauté stupéfiante ou variété intergénérationnelle : la musique corse est probablement l’une des plus singulières et envoûtantes qui soient. Une musique portée par des artistes à son image : inclassables et résolument talentueux.

Mais s’il est une île où le talent n’attend pas le nombre des années, il est tout aussi vrai que certains artistes se sont imposés comme les figures de proue d’un patrimoine musical à nul autre pareil.

C’est à ces monstres sacrés que nous avons voulu rendre hommage. En vous concoctant une liste (non-exhaustive) des chanteurs et groupes corses qui ont marqué l’histoire. Avec, en bonus, une playlist à écouter sans modération.

Et pour vous faire découvrir les nouvelles voix qui comptent sur le rocher, on vous a préparé un panorama des artistes à suivre absolument.

Préparez-vous à en prendre plein les oreilles.

Petru Guelfucci, Ajaccio, et l’écho des voix polyphoniques : entre deux silences, la légende s’étire comme une brume sur le Monte Cintu. Ici, beaucoup vous diront qu’en Corse, il suffit d’un chant parfaitement tressé pour que les gouttes hésitent sur leur trajectoire, que la pluie s’abstient ou surgit selon le souffle du chœur. Soyons clairs, ce n’est pas une superstition anodine — c’est un acte de foi dans la résonance du vivant. La Paghjella, art vocal transmis de père en fils, n’a jamais été un simple ornement folklorique : elle module l’air même du maquis.

« La pluie se suspend au dernier accord, comme si elle attendait qu’on lui donne la permission de tomber… »

— vieux berger de Corte

Bergerie à Corte sous la pluie, paghjella suspendue

Une anecdote persistante circule dans les villages : lors d’un été particulièrement sec à proximité d’Ajaccio, un groupe guidé par Petru Guelfucci aurait entamé une paghjella sous un ciel clos — au troisième accord l’averse est tombée d’un coup sec. Était-ce coïncidence ou pouvoir occulte des harmoniques ? Nul ne tranche franchement (et ceux qui prétendent savoir mentent savamment).

Qui sont les chanteurs corses les plus célèbres ? (la réponse en un clin d’œil)

  • Tino Rossi : La voix qui, jadis, faisait voyager Ajaccio jusque sur la neige des postes françaises grâce à son "Petit Papa Noël". Anecdote parfumée : pour contrer la nostalgie de ses débuts, il exigeait que ses cartes postales de tournée soient imbibées d’essence de lavande avant d’arriver à Marseille – les collectionneurs en traquent encore l’odeur résiduelle sur eBay.

  • Petru Guelfucci : L’âme vibrante du morceau "Corsica", capable de soulever une assemblée ou d’humidifier les paupières les plus sèches. Fait rare : lors d’un concert à Corte, une panne électrique aurait coupé tout micro – Guelfucci a continué sans amplification, sa voix portant jusqu’aux balcons extérieurs où des touristes médusés avaient cru à une cérémonie occulte (véridique selon trois témoins qui n’avaient rien bu).

  • I Muvrini : Les ambassadeurs polyphoniques dont chaque harmonique sème les graines d’un maquis sonore partout sur la planète. Ils furent invités par erreur au congrès mondial de botanique à Florence en 1995 – on pensait qu’ils étaient spécialistes des plantes insulaires, ils ont interprété "Terre d’Oru" devant une centaine de chercheurs…

  • Canta U Populu Corsu : Le collectif frondeur des années 70, pionniers du réveil identitaire et sociaux. Ils organisaient parfois leurs répétitions dans des ruines de villages désertés pour « écouter si les vieilles pierres vibraient encore ».

  • A Filetta : Groupuscule vocal prêt à déstabiliser tout auditeur avec leurs recherches harmoniques hors-gravité. En coulisses, ils avouent travailler leurs voix en mimant le cri du faucon pèlerin – personne ne sait si c’est un rite ou une moquerie envers les puristes…

Les voix corses ne sont ni vestiges ni bibelots poussiéreux : chacune fait respirer le granite et l’humidité nocturne!

On raconte que l’écoute attentive de Petru Guelfucci en direct pourrait apaiser l’esprit et réduire la tension, bien plus qu’une infusion de népita bouillie. Allez tester – et racontez-moi si vous survivez aux frissons.

Panorama des voix corses incontournables par genre musical

Les maîtres de la polyphonie insulaire (A Filetta, Barbara Furtuna, Chjami Aghjalesi)

Plonger dans la polyphonie corse, c’est accepter d’être désorienté : les timbres rocailleux de Chjami Aghjalesi n’ont rien à voir avec le soyeux spectral de Barbara Furtuna ou la densité tellurique d’A Filetta. Le sacré s’y frotte au profane en toute impunité, parfois dans un même souffle. A Filetta — menés autrefois par Jean-Claude Acquaviva et influencés par le pédagogue Jean-Paul Poletti — aiment déterrer des oratorios oubliés tandis que Barbara Furtuna s’aventure vers une poésie quasi-minimaliste, touchant les cordes du silence entre deux strophes. Quant à Chjami Aghjalesi, leur répertoire semble excaver le maquis lui-même pour l’inviter à table.

Un détail qui fait sourire : Michel Raffaelli raconte qu’un matin brumeux à Calvi, il aurait distingué le cri d'une chouette se mêlant à l’accord final d’une paghjella – impossible de savoir qui imitait qui.

Ambassadeurs de la variété française d’origine corse (Patrick Fiori, Jenifer)

Soyons honnêtes : Patrick Fiori n’a jamais renié ses racines corses. On peut railler son côté crooner de Notre-Dame de Paris et Les Dix Commandements mais ce n’est pas anodin – il glisse toujours quelques inflexions insulaires dans ses ballades. Jenifer quant à elle revendique fièrement sa filiation corse (Palneca, village minuscule mais fier), y compris dans son projet « Corsu Mezu Mezu 2 » initié avec Fiori. Leurs duos sur scène vibrent comme une marée basse au printemps : faussement tranquilles, secrètement puissants.

Astuce : Vérifiez les crédits d’album, la langue corse surgit souvent en chœur final.

La nouvelle vague : jeunes talents et pop corse (Clément Albertini, Battista Acquaviva)

À écouter ces nouveaux visages, on comprend vite que la tradition se refait la peau – et parfois avec une boîte à rythmes. Clément Albertini et Battista Acquaviva ne craignent plus l’électro ni un bilinguisme assumé corse/français. Acquaviva joue volontiers de sa cetera ou pianote des harmonies nébuleuses tandis qu’Albertini injecte des samples dans ses mélodies granitiques. Leur signature ? Une oscillation entre balades hypnotiques et pop syncopée.

Artiste Style Morceau clé Année Particularité
Clément Albertini Pop Corse électro « Sò » 2021 Bilinguisme corse/français
Battista Acquaviva Voix/expérimental « Nerone in Corsica » 2019 Tessiture étendue, cetera live

Ce patchwork vivant prouve que le chant corse refuse la conservation sous cloche : il pulse encore avec insolence sous l’écorce du XXIe siècle.

Racines et singularités du chant corse

Polyphonie : un art vocal millénaire

La polyphonie corse n’a pas de date de naissance, ni d’acte fondateur. On dit qu’elle a germé parmi les pierres, les chênes verts et les brumes du Niolu. Cette pratique vocale fonctionne selon une structure à trois voix : la seconda, ligne directrice, tisse la mélodie centrale ; la bassu ancre le chant dans ses abîmes telluriques ; la terza (ou voceru) flotte au-dessus, funambule suspendu entre ciel et rocaille. Les harmonies créées par ces voix sont incomparables : elles s’imbriquent comme des branches noueuses sur l’écorce d’un vieux chêne.

Trois chanteurs corses en noir et blanc dans une église à Corte, lumière latérale et condensation visible du souffle.

Légende persistante : avant les moissons, on chantait une paghjella sous un chêne vert pour attirer une pluie bénigne—le souffle chaud des voix condensait dans l’air frais comme si la terre elle-même hésitait à ouvrir ses nuages. Ce n’est ni superstition creuse ni folklore fossilisé : c’est une science empirique du sensible. Les plus anciens prétendent que chaque village modulait son propre accord pour dialoguer avec les cieux—les musicologues rationalistes se mordent encore les doigts devant tant d’indocilité acoustique !

Langue corse, poésie et messages identitaires

Impossible de séparer le chant corse de sa langue—véritable coffre-fort identitaire. Avec Canta U Populu Corsu ou sous la plume d’Alain Bernardini, le vers se fait résistance. La langue absorbe des mots italiens (« speranza », « amore »), invente des néologismes pour dire la modernité sans plier devant Paris ou Rome. Le lexique évolue mais préserve un timbre rugueux qui griffe l’oreille urbaine.

"Notre voix n'est pas seulement mémoire, elle est caillou renversé sur le chemin des oublis. Chanter en corse, c'est rallumer la braise sous la cendre — voce di a resistenza !"

— Jean-François Bernardini (traduit)

Ce renouveau lexical sert à dénoncer les exils forcés ou célébrer les terres sacrifiées aux spéculateurs ; chaque refrain devient un acte politique éphémère.

Instrumentation traditionnelle : cet accordéon qui sent la résine et ce cistre oublié

Entre deux silences poussiéreux d’un grenier haut perché sur la Castagniccia, il arrive qu’on exhume un cistre (cetera corse) dont les cordes sentent encore la résine et le temps figé. Cet instrument à huit chœurs doubles résonne différemment de tout ce que l’on trouve sur le continent — son accord atypique (souvent RÉ–FA–SI–SOL–RÉ–MI) vrille les doigts des néophytes comme une mauvaise fièvre !! L’accordéon diatonique (« u urganettu ») débarque au XIXe siècle : il se faufile dans toutes les fêtes rurales, structurant l’accompagnement comme une ombre joyeuse derrière le chant.

Attention : Ne confondez pas mandoline et cistre, l’accord est différent et vos doigts s’en souviendront.

Il ne faut pas croire que cette instrumentation soit reléguée aux vitrines poussiéreuses d’un musée régional… En vrai, certains groupes contemporains n’hésitent plus à hybridiser cetera et synthétiseur – hérésie ? Ou vitalité retrouvée ? À vous de trancher.

De la montagne à la scène internationale : Parcours et distinctions

Trophées, Légion d’honneur et standing ovations

L’idée que les voix corses vibrent dans un vase clos géographique est franchement risible. Voici quelques preuves gravées dans le bronze, ou mieux, dans le granit :

  1. Tino Rossi – Chevalier de la Légion d’honneur en 1952, puis Commandeur en 1982. Premier chanteur français à recevoir un disque d'or en 1949. À Cassis, il reçoit sa médaille lors d’une cérémonie quasi mythique où l’on aurait entendu son timbre flotter jusque dans les criques (source : site Tino Rossi).
  2. I Muvrini – Invités à la Salle Pleyel et au Carnegie Hall (NYC) pour des concerts hybrides où les harmonies corses ont dérouté le public new-yorkais, qui aurait confondu une paghjella avec du grégorien sous LSD.
  3. A Filetta – Lauréats de l’Académie Charles Cros, Victoires de la Musique (catégorie musiques du monde). Anecdote non négociable : lors de leur standing ovation au Carnegie Hall, ils remercient le public… uniquement en corse. Des techniciens persuadés d’un bug sonore se sont précipités sur la régie.
  4. Canta U Populu Corsu — Prix mémoire et citoyenneté pour leur engagement culturel durable.

Collaborations inattendues

Plácido Domingo qui pousse une note sur "Anghjulina" ? Oui, c’est arrivé — mais plus fort encore : en 2007, Christina Pluhar et son ensemble L’Arpeggiata convoquent des chanteurs corses pour un projet "Via Crucis" totalement hors-modes à Marseille. Studio saturé de buée vocale et d’expressions corses intraduisibles ; les partitions subissent ici un traitement digne des rituels initiatiques plus que d’une « session pro » classique. Et ce n’est pas anodin : la polyphonie corse oblige chaque invité à abandonner son narcissisme vocal au vestiaire – même Domingo l’a reconnu (à demi-mot). Les musicologues y voient une confirmation que l’insularité n’est jamais synonyme de fermeture, mais plutôt de porosité imprévisible.

Engagement humanitaire

Si quelques popstars affichent UNICEF sur leurs réseaux pour la photo, Jean-François Bernardini (I Muvrini) construit inlassablement des ateliers de paix dans les écoles corses — conférences aux ados, pédagogie de la non-violence prônée comme arme absolue contre le fatalisme insulaire (fondation Umani). Il faut entendre Bernardini raconter comment quelques chants a cappella ont désamorcé des tensions entre bandes rivales dans une cour récré…

"La non-violence reconnecte avec notre humanité" martèle Bernardini partout où il passe — quitte à désarçonner parents et recteurs mal réveillés un lundi matin!

Comment découvrir et soutenir la musique corse aujourd’hui ?

S’aventurer dans la musique corse contemporaine, c’est refuser la poussière des anthologies pour plonger dans une mer nocturne où chaque voix fait surface avec sa propre lumière. Rien de plus triste qu’un mélomane qui se limite à « Corsica » sur YouTube — voici comment creuser (et soutenir) ce répertoire vivant, indocile, parfois franchement têtu.

Playlists irrésistibles : immersion polyphonique en dix titres

Des plateformes comme Spotify ou Deezer regorgent de playlists bien plus affutées qu’une machette de berger. Pour traverser l’épine dorsale de l’île à l’oreille, cochez ces chefs-d’œuvre :

  • [ ] Corsica – Petru Guelfucci
  • [ ] Sinfunia nustrale – Canta U Populu Corsu
  • [ ] Ricordu – Surghjenti
  • [ ] A l’Alivetu – A Filetta
  • [ ] Voceru di u Tempu – Barbara Furtuna
  • [ ] Catena – Chjami Aghjalesi
  • [ ] Sucietà – Voci di a Gravona
  • [ ] Terre d’Oru – I Muvrini
  • [ ] Amerindianu – Diana di l’Alba
  • [ ] Nant’à u ventu – Battista Acquaviva

Astuce : Faites tourner ces titres lors d’un orage — le grain du chant corse coupe parfois le courant sans prévenir !

Festivals et concerts en Corse : calendrier & conseils pratiques

La saison festivalière insulaire débute dès juillet, mais tout amateur sérieux vise les Rencontres Polyphoniques de Calvi (16 au 20 septembre). Porto-Vecchio déroule aussi sa scène polyphonique autour du 15 août (à vérifier selon édition). Ajaccio, Bastia et Corte accueillent régulièrement des soirées vocales et journées « chant libre », toujours annoncées tardivement pour dérouter les importuns.

Préparez-vous à une logistique… sardonique :
* Prenez vos billets dès l’annonce officielle (places rares).
* Toujours prévoir un pull même en août : la brume marine n’a cure de votre naïveté urbaine !
* Emportez espèces et chaussures tout-terrain : certains lieux sont inaccessibles au GPS, ou presque.

Chuchotement initié : les meilleurs sets se jouent parfois hors planning officiel, dans une chapelle à flanc de montagne. Soyez curieux/obstinés.

Ressources en ligne, vinyles rares et partitions à débusquer

Pour chasser le chant corse hors streaming, fouillez les marchés d’Ajaccio ou Corte (samedi matin, place Paoli) : les bacs croulent sous des vinyles patinés — on y croise Tino Rossi, Canta U Populu Corsu ou des compilations obscures. On recommande aussi quelques boutiques locales (Paroles de Corse à Ajaccio ; Le Chant du Monde sur le port).
Côté e-shop :
* vinyles.com propose « Corse Mon Pays » de Tino Rossi ;
* Rakuten et Discogs fourmillent d’occasions introuvables ailleurs.
* Pour les partitions libres ou manuscrites originales : la BNF Gallica héberge un fonds précieux (Gallica partitions corses) — fouillez-y sans retenue.

Pile de vinyles corses sur un marché à Corte, pochettes patinées et étiquettes manuscrites en langue corse.

Ceux qui jouent encore la carte du folklore figé feraient mieux d’essayer d’accorder un cistre entre deux stands aux odeurs de figatellu — il y a là toute la vitalité têtue du patrimoine musical insulaire.

FAQ rapide sur les chanteurs corses célèbres

Q : Quel chanteur corse est le plus connu dans le monde ?
R : Tino Rossi reste l’icône planétaire – son "Petit Papa Noël" hante chaque décembre des millions de foyers, de Montréal à Tokyo. Mais Petru Guelfucci et I Muvrini tutoient aussi les sommets d’écoute, surtout dès qu’on sort une guitare après minuit dans le maquis.

Q : Où écouter des polyphonies corses authentiques sans quitter son canapé ?
R : Montez le volume sur un live d’A Filetta ou Canta U Populu Corsu (de préférence enregistré en chapelle) – Spotify et Deezer regorgent de captations où l’écho fait vibrer la poussière. Astuce : posez-vous dans la pénombre et laissez les harmoniques vous gifler l’âme.

Q : Les artistes corses ont-ils déjà participé à l’Eurovision ?
R : Aucun chanteur corse n’a encore représenté la France à l’Eurovision officiel, mais Doria Ousset et Jacques Culioli ont défendu la langue corse au Liet International (sorte d’Eurovision des langues régionales). Et Battista Acquaviva fut pré-sélectionnée pour Destination Eurovision… Peut-être que la pluie s’est abattue sur la finale, allez savoir.

Note : Si vous tentez la polyphonie trop fort dans votre salon, ne soyez pas surpris si vos plantes réclament un parapluie ou si votre voisin frappe au plafond pour sécher sa moquette !

Conclusion – Entre deux silences, la promesse des voix corses

Fermez les yeux : il reste sur la langue ce goût tenace de résine, l’empreinte d’un souffle collectif qui ne s’arrête jamais, même lorsque la scène se vide. La polyphonie corse n’est pas figée dans le sel ou le granit — elle se régénère sans cesse par le frottement des générations et l’audace de métissages insoumis (voir l’évolution contemporaine). Laissez-vous traverser par cette pluie intérieure : chaque note est une goutte suspendue, imprévisible mais nécessaire. Ce n’est pas une fin, juste un autre début où le chant irrigue encore nos veines, persistant sous l’écorce du silence.

Gouttes de pluie sur une branche de cèdre dans le maquis corse à l’aube.

🌟🌟🌟🌟🌟 – Avez-vous été touché par ce voyage ? Notez l’article et partagez vos propres histoires sensorielles autour du chant corse !

Chanteurs corses célèbres : les voix inoubliables de la Corse

Sur le même thème

2020-2025 Media Group. Marque déposée. Tous droits réservés - Mentions